mercredi 22 octobre 2014

l'eau soufrée

il y a qq temps , il faisait encore beau à la plage ...


en nageant au large de la plage des  Aresquiers j'ai été intrigué à un endroit par d'étranges pierres jaunes à demi ensevelies dans le sable a 3-4 metres sous la surface de l'eau  .

J'en ai ramené une sur la plage ... pas si facile de nager avec une pierre dans la main !

et j'ai en fait, une fois égoutté, constaté qu'il s'agissait de bloc de soufre pur .
 

je pense pas qu'il s'agisse d'une manifestation diabolique  ... ni volcanique ...

peu être un chargement perdu par un bateau il y a fort longtemps quand le soufre servait massivement dans les traitements des vignes ?

1 commentaire:

  1. je crois que j'ai enfin l'explication :
    extrait article midi libre du 20/08/2015
    Sur le Robuste, à quelques encablures de la plage “cul-nu” des Aresquiers, malgré un boucan infernal - mais il faut bien alimenter les “suceuses” de sable - l'équipe des plongeurs archéologues de Frontignan a la banane. Les nouvelles sont bonnes en cette mi-août : les premiers sondages effectués depuis trois semaines sur l'épave signalée par un pêcheur sous-marin (lire ci-après) laissent augurer de belles découvertes. "Le bateau est magnifique, très bien conservé. Il doit y avoir une grande quantité de soufre au fond et, sous l'eau, c'est magique", s'enthousiasme la Palavasienne Laurence Serra, archéologue rattachée au CNRS d'Aix-en-Provence. Effectivement, à une profondeur de 4 m, le squelette boisé apparaît, transpercé sur le côté par un bout de rocher et parsemé de blocs et de poussières de soufre, couleur jaune fluo, comme s'il s'agissait d'or… Pendant deux semaines, il a quand même fallu désensabler le navire avec les “suceuses”.

    Sans soufre, plus de muscat
    Si les précautions d'usage s'imposent, l'équipe pense néanmoins tenir une bonne piste : le Saint-Stanislas. Les archives départementales évoquent ce brick-goélette de 123 tonneaux échoué en 1856 : il battait pavillon napolitain et venait d'Agrigente, en Sicile, et devait rallier Sète, chargé d'une cargaison de soufre qui se négociait alors au prix fort sur le port de l'Île singulière. La raison ? L'oïdium. Un champignon qui touchait le feuillage des vignes et notamment celles du muscat, le précieux nectar d'alors. "C'est le vin prestigieux de l'époque. Dès 1662, des lettres de marchands attestent que l'on envoie du vin muscat à Versailles, poursuit Laurence Serra. Quand il y a eu ce champignon, ça a été la panique, les vignerons ont payé des armateurs pour aller chercher le soufre en Sicile et traiter la vigne, sinon le cépage aurait disparu." Du coup, explorer le rafiot est un enjeu historique. "Elle est le témoin de l'histoire locale, de la proto-industrie pétrochimique", résume l'archéologue, évoquant les usines à soufre installées à Frontignan et à La Peyrade en 1881. Ces découvertes devraient permettre, l'été prochain, de passer à l'étape des fouilles.

    Le découvreur
    Raymond Vallon, chasseur sous-marin, est à l’origine de la découverte de l’épave sur laquelle il taquinait le poulpe, sa spécialité. Avec la dérive du littoral, un bout du navire s’est peu à peu dévoilé, attirant les poissons. Il a signalé sa découverte aux affaires maritimes qui a saisi le Drasm (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines). Il a ensuite été décidé que ce bateau méritait une fouille plus exhaustive. Sur le “Robuste”, le groupe électrogène alimente les suceuses de sable, l’équipe se relaie pour aller sonder le bateau qui repose par quatre mètres au fond.
    "Le bateau est très bien conservé. Sous l'eau, c'est magique"
    Il faut néanmoins s'assurer qu'il s'agit bien du Saint-Stanislas. Les archives ne suffisent pas. Comme pour une enquête policière, l'équipe tente de dater le bois du bateau : une technique nommée dendrochronologie. "Les arbres ont une signature climatique régionale, ils enregistrent les événements. À partir de ça, on génère des données, comme un code-barres, et l'on peut dater l'année d'abattage et en déduire la provenance", explique Stéphanie Wicha, archéologue navale. Cette dernière pilote aussi les recherches sur la forme de l'embarcation, pour évaluer sa largeur, en déduire le tonnage ou encore chercher le nombre de mâts pour confirmer qu'il s'agit bien de ce brick-goélette. Avant de chercher d'éventuels autres trésors à l'intérieur…

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